Si vous vous rappelez un article précédent, la formule retenue pour le pont du radeau consiste en une planche de contre-plaqué dûment vernie et renforcée par des longerons, venant se clipser aux traverses principales au moyen de colliers lyre pour tuyaux PVC D50.
Ca semblait plutôt bien, et en tout cas remplissait son office de pont, avec la touche marine apportée par le bois vernis de surcroît.
Mais là encore, après réflexions ultérieures, ça ne s’avère pas si génial que cela. En effet :
– c’est lourd
– rien n’est prévu pour y fixer de manière adaptable les expérimentations embarquées
– rien n’est prévu pour donner accès à l’eau pour y immerger facilement les dispositifs imaginés par nos jeunes scientifiques.
Bien entendu, on peut toujours percer des trous et passages, mais :
– ça sera à des emplacements fixes et non modifiables
– ce sera au détriment de la protection du bois (à moins de refaire un vernissage soigné après perçage)
Trêve de palabres, on cherche autre chose.
Eurekâ
Encore une fois, la solution va venir du rayon plomberie. Continuons tout simplement avec nos tubes PVC.
Le nouveau système utilise tout simplement des tubes en D32 qui vont nous fournir des longerons longitudinaux, venant se clipser sur les traverses principales au moyen de colliers lyres.
En voici une illustration en image de synthèse :
Quant aux divers boitiers et équipements de base, ils viendront se clipser à leur tour sur ces longerons au moyen de colliers lyre D32. 4 longerons seront fournis en standard, dont deux porteront les boitiers ainsi que les supports du portique radio.
Avantages immédiats :
– totale modularité : on peut espacer les longerons à volonté (mis à part ceux qui supportent les boitiers) en fonction des besoins. De même, les boitiers peuvent être déplacés en fonction des contraintes des autres équipements
– extensibilité : s’il y a besoin de plus de supports, ils suffit de fabriquer d’autres longerons
– accessibilité : l’accès à l’eau est direct et en tout point du pont
– maintenabilité : plus besoin de se soucier de la protection du bois
– facilité de transport : le pont représentait une pièce de grande taille et peu pratique à transporter, surtout dans un véhicule de petite taille
Voici quelques photos de détail des divers éléments et fixations :
|
|
Réalisation
Rien de bien particulier au niveau des tubes eux-même, la seule difficulté étant de percer les passages de boulons pour les colliers lyre de manière à ce qu’ils soient parfaitement co-planaires.
Les colliers eux-même seront un peu usinés afin de mettre en forme la face qui s’applique normalement au mur, de telle sorte qu’elle épouse l’extérieur du tube D32. Cela est réalisé au moyen d’une fraise à bois qui trainait par là (coup de bol, elle a juste le bon diamètre).
|
|
Il faut ensuite usiner également les boulons utilisés pour solidariser le tube et les colliers, afin que la tête du boulon n’empêche pas l’autre tube de bien prendre sa place dans la lyre.
Un passage au tour pour éliminer le carré, puis à la meuleuse pour réduire la largeur de la tête, et enfin à la fraiseuse pour en réduire la hauteur, et le tour est joué :
|
|
Pour la traversée du tube D32, il est préférable d’insérer une entretoise (faite dans un morceau de tube plastique au bon diamètre pour laisser passer le boulon), afin d’éviter l’écrasement lors du serrage.
Concernant les fixations des jambes supportant le portique radio, on va solidariser un morceau de tube carré en alu (c’est plus rigide) à un collier lyre D32. L’astuce est d’utiliser une cheville en plastique pour fixation murale. On fait entrer en force une cheville de diamètre extérieur 7mm (c’est une valeur standard) à coups de maillet dans le tube alu en laissant dépasser de quoi entrer dans l’embase du collier lyre, puis on solidarise le tout avec une simple vis à agglo (ça mord mieux dans la cheville). C’est tout, et je peux vous dire que ça tient sans problème.
Une fois la baguette en fibre de verre insérée dans le tube carré, on perce de part en part de manière à faire traverser le tout par un boulon de 3 mm qui va solidariser la jambe avec sa fixation. On peut voir le résultat final sur la photo suivante :