Les choses ne sont pas simples.... Arriver à concilier solidité, facilité de construction et budget serré oblige à sans cesse remettre en question les avancées précédentes.
A l’origine de ces réflexions, des doutes sur la longévité de certains assemblages, avec en outre des problèmes de corrosion dues à l’eau de mer et à la présence de métaux différents au niveau de l’assemblage (alu des tubes et acier des boulons). Sans compter les problèmes d’étanchéité qui compliquent la construction.
De plus, un visiteur de notre site a fait gentiment part de quelques suggestions à la suite de l’article précédent.
Donc du coup, et grâce aussi à quelques jours de vacances de fin d’année, tout cela à relancé les méninges.
Voici donc une nouvelle proposition (ou plus exactement, deux nouvelles propositions) concernant la structure flottante.
On conserve les tubes PVC pour la réalisation des flotteurs, mais au lieu de les assembler à l’aide de colliers et de profilés en alu, l’assemblage sera également fait en tubes et accessoires PVC.
Les longerons qui unissent les deux flotteurs, sont réalisés avec un tube PVC de 50mm, connecté aux flotteurs par deux coudes à 90°. La différence entre les deux versions est le mode de liaison. Le démontage se fait en séparant ces tubes de 50mm des coudes d’extrémité, le verrouillage étant assuré par un boulon traversant.
Version 1 : rocket-raft
Dans cette version, les coudes sont placés dans le prolongement des flotteurs, la liaison étant réalisée par une adaptation excentrée :
Le nom de cette configuration vient de la forme des extrémités des flotteurs, qui fait penser à un nez de fusée.
Pour :
– le profil conique de l’adaptateur permet d’améliorer le côté hydrodynamique des flotteurs
– le tube de liaison peut faire office de pare-choc
– il y a peu de pièces
Contre :
– si le portage est effectué par les tubes de liaison, ça risque de mettre à rude épreuve les collages en extrémité des flotteurs
– augmentation significative de l’encombrement en longueur du radeau, sans que cela n’apporte de flottabilité supplémentaire
Version 2 : le Kon-Tiki
Le nom de baptême de cette configuration vient du célèbre radeau construit par l’explorateur Thor Heyerdahl pour son expédition de 1947. Si vous voulez en savoir plus, allez donc faire un tour ici
On a relevé les extrémités des flotteurs avec des coudes à 90° du même diamètre, auxquels sont reliés les tubes de liaison, par l’intermédiaire de réducteurs de diamètre simples.
(en fait, comme il n’en existe pas pour passer directement de 125 à 50, on le réalise en emboitant un réducteur 125/100 et un 100/50)
Pour :
– meilleure hydrodynamique, car profil arrondi
– meilleure protection des extrémité des flotteurs du fait des formes arrondies
– moins de collages immergés
– meilleure résistance des assemblages aux efforts de portage par les traverses (les collages sont indémontable en traction, mais peuvent être altérés par des efforts en cisaillement)
– gain en flottabilité grâce à l’apport de volume des coudes de 125
Contre :
– plus cher de 45€ environ (sur la base des tarifs Casto) que la version 1
– le pont se retrouve plus haut que dans la version 1 (mais est-ce vraiment un problème)
Au passage, et vu que les flotteurs de 125mm vont être plus immergés que ceux de 160mm, on peut même placer les groupes propulseurs vers l’intérieur des flotteurs au lieu d’en-dessous. Ils seront ainsi à l’abri lorsque le radeau sera posé au sol, sans qu’on ait besoin de fabriquer une quille de protection.
Petite remarque : On ne voit plus les coffres étanches intégrés aux flotteurs sur ces images, mais c’est juste par simplification des croquis (et aussi un peu par flemme). Le principe est conservé. Reste juste à en déterminer les dimensions et emplacements.