Les excès des dernières 24 heures (et plus) étant maintenant dissipés, retour à la mine. Souvenez-vous : l’an dernier, nous en étions restés à :
– finir la peinture des totems
– reproduire le prototype du distributeur de balles
Au travail par conséquent...
Peinture : le retour d’un vieux pote
Disons-le tout de suite : j’avais envie de me faire un petit plaisir. A l’origine, le constat qu’il n’y avait pas moyen de lisser correctement la peinture sur le PVC des totems, et qu’on persiste à voir les traînées du pinceau malgré un soin important apporté à la chose. On s’en fout vont me rétorquer certains, ça ne se verra pas sur la Webcam du robot. Peut-être, mais moi je ne m’en fout pas, et je ne peux pas me satisfaire d’un bricolo dont on dirait qu’il a été colorié avec un balai à chiottes. On va donc changer de technique : exit le pinceau, bonjour l’aéro.
C’est un matos que je n’avais plus utilisé depuis plus de 10 ans, époque à laquelle j’avais entrepris la construction d’une maquette navigante de remorqueur (toujours pas finie d’ailleurs 😕) Outre la perte du coup de main (l’aérographe demande une certaine pratique pour obtenir un bon résultat), la peinture pour décoration n’est pas vraiment appropriée à ce type de traitement (à la limite au pistolet grand format, mais pas à l’aérographe), du fait de sa viscosité et de la taille des pigments. On va quand même tenter le coup, en diluant comme il faut. Il a également été nécessaire de remettre en état de marche l’aérographe pressenti (celui avec la grosse buse et le godet pour les grandes surfaces) : en effet, le temps avait fini par faire perdre sa fluidité au mécanisme de la gâchette. Quelques gouttes de WD40 ont remédié au problème. Il a également fallu improviser une petite cabine de peinture avec une boite en carton (c’est assez classique), histoire de ne pas mettre du brouillard jaune sur tout le décor.
Et voilà le travail :
Notez la présence du masque à gaz, car il n’est pas conseillé de respirer ce genre de vapeur.
Pour ce qui est de l’air comprimé, on fait appel à l’artillerie lourde :
De toute manière, il n’y a pas d’autre option. Gros avantage par rapport aux aérosols : si on arrive à épuiser les réserves, c’est que ça fait longtemps qu’on ne peut plus respirer 🙂
Le résultat des courses n’est cependant pas à la hauteur de mes attentes. Eh oui, s’il y a bien une qualité à ne pas négliger avec la peinture au pistolet ou dérivé, c’est la patience : il ne faut surtout pas chercher à couvrir trop vite, car en général on finit par mettre trop de peinture d’un seul coup, et au bout de 5 minutes ça coule lamentablement. Je n’y ai pas échappé. La seule solution dans ce cas : retirer les surplus en lissant avec un pinceau sec, et recommencer lorsque c’est suffisamment hors poussière. Dont acte.
J’ai passé les couches successives tout au long de la journée. C’est beaucoup mieux, mais le lissé n’est pas assez bon à mon goût, car le passage du pinceau sec a créé des traces trop visibles. On lissera cela au papier de verre carrosserie une fois la peinture totalement durcie (ce sera donc le week-end prochain) et on passera quelques couches de finition.
Je vous l’avais dit : j’avais envie de me faire plaisir 🙂
Quoique ce ne sera peut-être pas aussi inutile que ça en a l’air : après avoir fait quelques essais, je pense que ce sera la méthode la plus efficace pour peindre les entourages rouges et bleus des trous du terrain. En effet, un pochoir non adhésif pose des problèmes avec un pinceau ou un rouleau car la peinture a tendance à glisser dessous par capillarité : je l’avais testé l’an dernier pour les damiers.
Finalisation du distributeur proto : le support
Ce n’est pas le tout d’avoir des distributeurs de balles, mais il va falloir les fixer au terrain.
Après recherche et évaluation de quelques approches différentes, le choix est arrêté sur une pièce de bois en forme de coin, qui viendra se placer à l’extérieur de chaque angle en étant vissée aux bordures par l’intérieur du terrain, et suffisamment épaisse pour offrir l’assise voulue au distributeur.
Pour clarifier les choses, voici le résultat final en situation avec un terrain fictif :
Et le même sans le terrain :
Le distributeur est fixé au support par son fond (ici pas encore collé au reste du bâti) :
A noter que le support a été confectionné dans les pièces de bois qui servaient de cales au terrain 2005. Récup, récup,...
Passage du proto à la série
La solution du distributeur étant maintenant validée, on passe à la production en série des trois autres exemplaires. Ca commence par le découpage à la chaîne des morceaux d’ABS à la scie à onglet, de manière à bénéficier directement de la coupe à 90° et du tracé rectiligne, puisqu’on coupe "en surface"
Je tiens à dire que ce type d’accessoire est vraiment utile (à un bricoleur, évidemment, car je doute qu’un philatéliste y perçoive un quelconque intérêt), car très versatile. Bien que prévu à l’origine pour la confection de moulures et autres baguettes d’encadrement, ça fait des merveilles pour découper proprement et rapidement toute pièce dont les dimensions transversales sont compatibles avec l’outil, soit une bonne dizaine de centimètres. Même si c’est de la même famille, ça n’a rien à voir question efficacité et polyvalence avec la bonne vieille boîte à onglet d’encadreur, car l’angle de coupe est réglable en continu (et non pas sur 2 ou 3 positions prédéfinies). Et je n’ai pas encore fait l’essai, mais on doit pouvoir y adapter une lame de scie à métaux, et être alors capable de couper également des profilés alu....
Le conseil du doc :
Un petit conseil d’achat pour les éventuels acquéreurs : ne choisissez qu’un modèle métallique. Il en existe dont le bâti et les guides sont en plastique (je pourrais vous en présenter un : il est à la retraite au tréfonds d’une étagère), mais c’est trop souple pour être assez précis, et ça vieillit mal. Pas besoin non plus d’y mettre une fortune : j’ai acheté celui que vous voyez sur les photos pour moins de 20 Euros. Il existe aussi des modèles plus complexes, avec possibilité d’inclinaison de la lame, mais on arrive à survivre sans, d’autant que les prix ne sont pas du tout dans les mêmes ordres de grandeur.
Pour vous prouver qu’on peut faire du boulot précis, voici quelques unes des chutes des découpes de la journée :
Bon, d’accord, on ne travaillera pas au 1/10ème de mm avec ça, mais ce n’est pas nécessaire ici.
Et pour les 15 degrés d’inclinaison, on les obtient les doigts dans le nez, et sans rapporteur, comme en témoigne cette coupe d’un des côtés :
Il suffit de caler le guide orientable sur la bonne graduation, repérée qui plus est par un cran, car correspondant à une subdivision courante pour la découpe des encadrements dodécagonaux (si, si, il paraît qu’il y a des gens qui font des encadrements dodécagonaux)
Vous noterez au passage l’utilisation d’un martyr (passablement martyrisé d’ailleurs) afin de "combler" le décrochement que présente la semelle de l’outil au niveau du mécanisme d’orientation de la lame.
Au bout d’un certain nombre de coups de scie, ayant pour avantage qu’on ressent beaucoup moins le froid ambiant, pour cause d’activité physique, ça donne une jolie collection de pièces en ABS, prêtes à percer et assembler :
Le perçage est fait dans la foulée, mais l’assemblage sera pour la prochaine séance, car il est temps de préparer son cartable : hélas, demain c’est la rentrée.... Finies les vacances 🙁