Comment fonctionne un FabLab ?
- Imaginez un lieu ouvert au public, de quelque nature que ce soit : vieille ferme réhabilité en lieu culturel commun, local commercial, cave d’un musée, bureaux inutilisés d’une pépinière d’entreprise en déménagement, salles de travail d’une université en pleine expansion, bâtiment technique d’un laboratoire de recherche [1]
- Placez-y des tables, des prises électriques, une perceuse à colonne, une scie à métaux, des tournevis et des clés en pagaille. Dans un coin, posez un poste informatique relié au réseau, et mettez des casiers autant que vous pouvez.
- Affichez sur la porte des horaires d’ouvertures, les plus larges possibles, et une charte de bonne conduite. Trouvez un animateur motivé et motivant, capable d’aider sans se lasser, et préparez le plus de fiches techniques facilitant la prise en main des outils.
- Trouvez un sponsor généreux, investissez dans deux machines-outils simples mais fiables, complètes mais économiques à l’entretien, et mettez quelques sous de côté pour remplacer les pièces usées ou cassées.
Il suffit ensuite d’attendre le chaland et de buzzer un maximum sur Internet pour motiver la communauté à vous faire connaître. Vous tenez un bon Fab Lab.
Mais pour que l’aventure vaille le coup, n’oubliez pas d’inciter au partage et à la documentation des projets réalisés, et réunissez autant que possible de bonnes volontés pour mettre sur pied des projets d’ampleur permettant de mettre en valeur toute l’énergie mise en œuvre.
A qui s’adresse un FabLab ?
Tout le monde doit pouvoir accéder à un FabLab, et les Alpes-Maritimes sont riches d’un potentiel créatif humain très varié qui élargit l’audience habituelle :
– des inventeurs (certains remportent même des émissions de télé à succès)
– des artistes (art contemporain, arts numériques, spectacles vivants)
– des étudiants
– des passionnés d’audiovisuel
– des passionnés de nature
– des passionnés d’espace
– des passionnés de sports extrêmes
– des passionnés de loisirs créatifs
– des passionnés de nouvelles technologies
– des curieux et de simples passants
La plupart de ces personnes n’ont pas accès aux moyens de fabrication traditionnels : bureaux d’études, ateliers de fabrication, entreprises offrant leurs services sur Internet. Elles sont cependant capables de concevoir une idée et de la réaliser avec des outils classiques ou des outils modernes adaptés à l’amateur éclairé.
Pour autant, il ne faut pas croire qu’un FabLab remplace ces moyens habituels : ni les compétences techniques, ni la qualité du résultat escompté ne peuvent égaler ce qu’un professionnel peut proposer, bien qu’il y ait parfois des compétences professionnelles pointues chez ceux qui font fonctionner un FabLab, auquel cas il leur appartient de les utiliser en respectant le modèle économique et notamment le partage des sources et des connaissances.
Quelques exemples
Voici une vidéo d’exemple d’un FabLab, celui d’Artilect à Toulouse :