Les totems : bons pour le service
Séance de maquillage au programme : on sort les jolies couleurs, et on ajoute les détails finaux.
J’avais un moment envisagé de poursuivre à l’aéro, mais bon, on va essayer de finir ce terrain avant l’Ascension 😉
Vu la taille des zones à peindre, il faut sortir les pinceaux d’artiste. Plus question de la brosse à rechampir.
Pardon aux Guignols pour cet emprunt adapté d’une réplique de leur Cantona.
Petite remarque : non, il n’est pas peint en rose. C’est juste la balance des couleurs qui a un peu m...dé.
La page du Doc
Au passage, je ne peux résister à l’envie de vous offrir quelques unes de mes solutions Système D.
Le mélangeur miniature
Lorsqu’on doit diluer une peinture ou faire un mélange pour des doses de type modélisme (càd quasi homéopathiques), il est assez pénible (pour rester poli) de touiller la sauce avec un petit bâton. De plus, ce n’est jamais complètement homogène, ou alors il faut y passer des heures. D’où l’idée de faire un mélangeur miniature, comme ceux qu’on peut adapter sur une perceuse, mais en version réduite.
Les ingrédients :
– un cure-dent en bois, ou un morceau de brochette en bois (mais sans la viande)
– un bout de laiton (récupéré sur une pile plate 4,5V par exemple)
Confectionner une languette étroite avec le laiton. Fendre le bout de bois à une extrémité et y insérer la languette de laiton. Solidariser le tout à la cyanolite par exemple. Lorsque c’est pris, tordre le laiton, de manière à en faire un espèce d’hélice. Attention : le faire dans le sens tel que l’hélice propulse le liquide au loin lorsqu’elle tourne dans le sens de la perceuse. Sinon, vous aurez une jolie surprise lors du premier essai.
Voilà, c’est tout. Pour s’en servir, on monte cela dans le mandrin de la mini-perceuse, qu’on prendra soin de faire tourner à la vitesse la plus faible (en freinant au besoin le mandrin avec les doigts). Mélanger des peintures devient maintenant un jeu d’enfant, et le résultat est totalement homogène en quelques secondes. Pour le nettoyage, c’est très simple : se préparer un petit récipient profond (pot de yaourt en verre par exemple) avec le diluant correspondant à la peinture. Le touiller comme on le fait pour la peinture. On peut se permettre de faire tourner plus vite, en mettant un couvercle fendu au-dessus du récipient pour protéger des éclaboussures. En général, si on fait cela juste après l’utilisation, c’est suffisant pour nettoyer correctement le mélangeur.
Les agitateurs réutilisables
Pour remuer une peinture en pot, la plupart du temps on utilise un quelconque bâton (bout de tasseau, tourillon,...). J’en ai vu qui utilisaient le premier tournevis qui leur tombait sous la main, mais là c’est abuser comme dirait ma fille. Comme il n’est pas toujours évident de trouver le bâton qui va bien, on cherche donc à le garder d’une fois sur l’autre en l’essuyant et en le nettoyant plus ou moins. Le problème, c’est que le bois conserve toujours un peu du produit touillé, et qu’à force, le bâton devient une espèce de sucette à la peinture qu’on finit par jeter... juste avant de pester parce qu’il nous en faut un, et qu’on en a plus maintenant.
La solution se trouve dans une vieille imprimante, photocopieur, fax ou autre appareil du style. Ce genre de bestiau regorge de petites pièces mécaniques et visseries utiles à nous autres les roboticiens, et entre autres, d’axes traités en surface, parfaitement lisses et rectilignes. Et voilà, nous l’avons trouvé notre agitateur :
Gros avantage : aucune peinture courante ou assimilée ne tient sur la surface. Par conséquent, on arrive toujours à le remettre dans un état impeccable sans effort avec le diluant approprié et un morceau d’essuie-main.
Ces axes sont tellement rectilignes et précis d’ailleurs, que je les utilise aussi pour confectionner des piges d’alignement ou des cales pour la fraiseuse. Bien entendu, ça peut aussi servir à faire des axes dans un robot... En ces temps où les déchets commencent à devenir un sérieux problème, toute solution de recyclage est la bienvenue, quelle qu’en soit l’échelle.
C’était la page du Doc Ecolo...
Cette petite digression étant terminée, nous retrouvons nos totems en grande tenue, et débarrassés des scotchs de protection. Une belle vacherie ceux-là d’ailleurs, car pas assez lisses, bien que non gaufrés, pour laisser des bords bien nets. Tant pis. Si j’en ai le courage, on fera quelques retouches de jaune.
Réseau de communication : suite et fin
Il manquait juste la mise en place des prises pour les distributeurs de balles. C’est chose faite :
L’ensemble du câblage a également été mis sous protection de GAFFA pour éviter d’être accroché.
J’ai de plus ajouté un élastique de maintien des prises volantes afin d’éviter qu’elles ne s’accrochent pendant la manutention et que les connexions électriques n’en fassent les frais :
Et voilà
C’est tout pour aujourd’hui. Il comment à cailler sévère vu le vent qu’il fait dehors et qui ne contribue pas à réchauffer ma chambre froide. On va donc s’en tenir là.
La prochaine fois, on attaquera la peinture des cerclages des trous. Ca va être pénible, car manutention des planches encore un coup...
Vos commentaires
# Le 10 janvier 2006 à 15:20, par Mr Niko En réponse à : 8 janvier 2006
Salut Eric,
beau travail, c’est très drôle en plus.
à bientôt,
# Le 10 janvier 2006 à 17:07, par ? En réponse à : 8 janvier 2006
Salut Niko,
Merci pour le compliment 🙂
Envisagez-vous un reportage de la réalisation de votre terrain également ? Comme je le disais dans une autre réponse, ce serait assez marrant de voir comment les uns et les autres se sont débrouillés pour cette partie du projet (enfin, ceux qui se le fabriquent eux même, car certaines équipes ont la chance de bénéficier de l’aide des services techniques de leur établissement ou école).
En fait on focalise sur les robots, mais le boulot backstage a aussi son rôle dans l’affaire. Alors pourquoi ne pas en parler....
Cordialement
Eric
# Le 13 janvier 2006 à 14:50, par Mr Niko En réponse à : 8 janvier 2006
En fait... on n’a jamais fait de terrain... soit on découvrait le terrain le jour J puis on calibrait soit l’année dernière (et cette année), on s’invite chez d’autres équipes, c’est cool et conviviale.
L’année dernière, c’était Supaéro, cette année c’est IUT GMP.
On s’boira des bières, on fera des tofs.
# Le 14 janvier 2006 à 11:58, par ? En réponse à : 8 janvier 2006
C’est effectivement une solution pratique et conviviale à condition que tu aies de tels hôtes (ie ayant un terrain, ayant l’autorisation d’accueillir des extérieurs et assez cool pour inviter les autres équipes) dans ton environnement géographique.
Pour notre part, ce n’est pas le cas, car du fait que nous travaillons en dehors des horaires "de bureau", que nous ne sommes plus des étudiants et qu’il n’y a pas de profs dans l’équipe CdF (même s’il en dans le club), il ne nous est pas possible d’accéder librement à des locaux d’écoles ou d’université pour de simples raisons de sécurité interne et d’assurance. Donc, obligés d’être 100% autonomes. Et d’ailleurs, notre gros problème est le local : actuellement nous en squattons un dans une de nos entreprises, mais on est borderline (on est en fait carrément hors la loi 😕) question réglement intérieur et assurance.
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# Le 11 janvier 2006 à 14:31, par ? En réponse à : Bon boulot !
Salut Eric,
ça fait bizarre de voir que certains font un travail quasi de pro, alors que nous on va faire du petit bricolage !
Enfin si jamais tu pouvais mettre une estimation du temps passé ( et aussi du cout du matériel utilisé, petit budget mais bien équipé... par rapport à l’étudiant que je suis ; le club a un peu de matos, mais pas de compresseur,etc 😉 ) je pense qu’on trouverait là la raison à la différence de qualité entre les terrains perso.
Et sinon que pense ta bien-aimée de ces vacances ? 😉
Jean-Hugues
# Le 11 janvier 2006 à 15:12, par ? En réponse à : Bon boulot !
Salut Jean-Hugues,
Y’a pas de petit bricolage : ce qui compte c’est le soin qu’on y met avec les moyens dont on dispose. Je suis certain que ce que tu qualifies de "petit bricolage" en ce qui vous concerne sera aussi du très bon boulot au regard des moyens dont vous disposez. L’expérience montre qu’on peut faire du très bon boulot avec très peu de moyens, mais ça demandera bcp plus de temps. Et à l’inverse, le meilleur outillage ne donnera pas de résultats si le mec derrière ne sait pas l’utiliser ou s’en fout.
Pour ce qui est du temps passé, c’est simple : en gros, le nombre d’articles x 6 ou 8 heures. Comme il y a parfois un seul article pour 2 jours, et aussi des articles sans journée complète derrière (le 1er janvier par exemple), ça se compense en moyenne.
Pour ce qui est du matos, c’est certain que j’ai quelques avantages, car je me suis équipé au fil des années. On doit avoir une vingtaine d’années d’écart d’âge 😉 et de plus une maison demande bcp de travaux perso, à moins de disposer d’un solide compte en banque et d’accepter le boulot pas tjs très pro de soit-disant professionnels (mais c’est un autre débat). Donc la construction du terrain en bénéficie, et je me permets aussi quelques options pour le fun. La peinture des totems au pinceau était une solution tout aussi valide que l’aéro, et aurait donné un résultat analogue, moyennant le choix de pinceaux adaptés (ie type travaux d’art et non pas peintre en bâtiment). De même, les distributeurs de balles auraient pu être manuels.
Pour ce qui est de ma bien-aimée, j’ai l’immense chance d’avoir une femme très patiente et compréhensive. Il se trouve qu’elle a aussi des activités perso et qu’on se réserve une partie de notre temps llibre pour que chacun puisse se consacrer à ses passions respectives. J’avoue cependant que la balance activités communes / activités perso n’est pas très équitable en ce moment 😕
Bonne continuation et rendez-vous à La Ferté
Cordialement
Eric
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# Le 9 janvier 2006 à 21:14, par Stéphane En réponse à : 8 janvier 2006
Hello !
Très sympa ta présentation, et bravo pour le travail remarquable que tu fais dans l’atelier mais aussi à bloguer tes expériences avec humour !
Thanks !
Stéphane, qui avait seulement réalisé les plans pour le règlement et images 3D, et qui s’imaginait déjà que cela n’allait pas être simple...
# Le 9 janvier 2006 à 22:59, par Eric P. En réponse à : 8 janvier 2006
Salut Stéphane,
Et merci pour tes appréciations 🙂
Ce serait marrant d’ailleurs si ce type de "reportage" était fait par d’autres équipes. Ca permettrait de comparer nos approches, solutions et trucs. C’est différent mais tout aussi prenant que le robot lui-même... et moins confidentiel !!
Ca a quand même déjà servi à une équipe nantaise, dont le constructeur du terrain m’a contacté pour avoir quelques conseils.
Cordialement
Eric
PS : j’en déduis que tu fais partie de l’équipe organisatrice de la Coupe Suisse de Robotique
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